Après les présentations et l’incontournable « édito », quel serait mon premier article à fouler le terrain encore vierge et plein de possibilités de ce site tout neuf ?Telle ne fut pas la question, car sans équivoque, ce serait un billet d’humeur, bien sûr! Et de belle humeur de surcroît.
La création d’un site est un challenge, les premières publications sont relativement synonymes d’anxiété, même si chacune d’elles offre une liberté aussi nouvelle que précieuse à leur auteur.
Ce site, je l’ai longtemps porté. L’ébauche qui me hante depuis longtemps deviendra-t-elle ce que j’avais imaginé ou ce « pont de soie » va-t-il devenir une entité à-part? J’ai déjà ma réponse: je l’ai rêvé, porté, je continuerai à le nourrir au quotidien, mais dès l’annonce de sa mise en ligne, il a commencé son existence propre. Cette idée même est intimidante, et à la fois tellement stimulante.
Comme ceux qui me suivent le savent déjà, l’écrit, le format blog me sont familiers. Ils m’ont permis, certaines fois plus librement que d’autres, de m’exprimer et de partager. Le passage au site va me demander des ajustements, mais des ajustements sans trop de souffrance puisque la vocation première du « pont de soie » est la transmission. Mon billet d’humeur, et l’édito dans une moindre mesure, restent toutefois ma voix.
Ce sera donc un billet de belle humeur aujourd’hui.
Belle humeur car créer ce site ne fut pas si facile. Belle humeur car pour créer ce site j’ai dû limiter mes autres publications et ce dialogue, quelquefois avec moi-même, quelquefois avec ceux qui ont été sensibles à mes mots m’a manqué. Belle humeur, car tous ceux qui se tiennent entre deux pays ou voyagent le savent: partager reste la clef de tout. Publier ou mourir, il n’y a pas d’alternative.
Le Japon, pour moi, fut une évidence. L’évidence se trouvant géographiquement au bout du monde, le voyage, les doutes, l’émerveillement, le désir de comprendre, le désir d’aller plus loin ont naturellement formé un pack, si l’on peut dire. J’espère par mes travaux parvenir à les retraduire.
Voilà le pont de soie dont j’ai rêvé, puis tissé seule les premiers mètres pour aller à vous. Je vous attends pour continuer de tisser le reste du chemin ensemble.